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Givre

Le givrage est dû à la présence d’eau sous forme liquide à des températures négatives. En impactant, elle se transforme en glace : il y a accrétion sur l’avion.

La congélation est le processus par lequel l’eau passe de son état liquide à son état

 solide. La condensation solide est le processus par lequel l’eau passe de son état 

gazeux directement à son état solide. Les gouttelettes liquides ne se congèlent pas 

nécessairement à 0°C ; elles peuvent rester à l’état surfondu,

c'est-à-dire sous forme de gouttes liquides à température négative. 

Cet état instable cesse lorsqu’il y a contact sur un objet, ou au contact d’un noyau 

glaçogène (particule microscopique qui agit comme déclencheur de la 

congélation de la gouttelette).

DIFFERENTS TYPES DE GIVRE

 

Gelée blanche :

apparaît au sol sur un avion au parking par des

températures froides. Ou lors d’une descente ou d’une montée rapide dans une couche humide 

lorsque l’avion est froid.

 

 

 

 

 

Givre blanc : le givre s’accumule en pointe sur les parties exposées (bords d’attaque, etc…). 

Il s’entasse et s’étend vers l’avant.

 

 

 

 

Givre dur clair ou transparent :

création de formes. Le dépôt peut s’étaler en

dehors des zones dégivrées.

 

Givre mixte : similaire au givre transparent.

 

 

 

 

 

Verglas : 

similaire au givre transparent – tout l’avion peut être touché.

 

L’intensité du givrage est cependant difficile à quantifier. Lorsque les conditions

 d’intensité « faible » durent, le risque lié au givrage augmente. De plus, cette 

classification se base sur les conséquences pour l’avion au cours d’un vol et non 

sur les conditions météorologiques mises en cause. Il faut retenir qu’il n’y a pas

 « une » sévérité de givrage pour tous les avions passant dans la même zone. 

Il y a des conditions givrantes qui, selon le type d’avion, la phase du vol, sa vitesse, 

le moment où il traverse la zone, et les conditions rencontrées au préalable vont

 provoquer un givrage plus ou moins  fort.

Afin de palier aux différentes sortes de givrage, des moyens existent aussi

 bien au sol (traitement des avions avant le décollage) qu'en l'air

 (moyens de dégivrage chauffants et pneumatiques).

Si un avion, petit ou grand, commence à se couvrir de givre, la situation devient très

 vite alarmante. La glace alourdit l’avion de plusieurs centaines de kilos à plusieurs

 tonnes. Sur les ailes, elle peut provoquer une modification du profil aérodynamique

 de l’aile. Cette modification est toujours néfaste, l’aile va décrocher plus vite et à 

des incidences bien moindres que celles qui sont certifiées. 

 

Les effets du givrage sont : 

-Augmentation de la trainée et de la vitesse de perte de sustentation* du fait de la

   diminution des qualités aérodynamiques des ailes

-Diminution de l'efficacité des hélices par diminution de leurs qualités 

   aérodynamiques

-Diminution de la puissance des moteurs à pistons par givrage du carburateur

-Diminution de la puissance des réacteurs par obturation partielle ou totale 

  des entrées d'air

-Déréglage ou coinçage des organes de commande

-Mise hors service de certains instruments par obturation des prises d'air ou du 

  tube Pitot.

-Obscurcissement de la verrière

-Mise hors service des antennes

Effets du givrage sur une aile d'avion .
Création de turbulences et modificationde la portance.

Le dégivrage est effectué afin d'enlever la neige ou la glace présente sur l'avion qui 

sans cette opération serait trop lourd pour décoller et pourrait compromettre la sécurité.

L'opération concerne les ailes mais aussi l'ensemble de la carlingue*. 

On asperge donc l'appareil d'un produit qui fait fondre le glace et la neige mais il ne

 faut pas que celui ci soit corrosif .

Le produit le plus souvent utilisé est un mélange de Glycol et d'eau 

chaude un dégivrage peut prendre de 10 a 30 minutes.

 

Deux alcools, l'éthylène glycol et le propylène glycol, plus ou moins dilués avec de l'eau, peuvent être 

utilisés pour le dégivrage des avions dans les aéroports car ils ont des températures de fusion nettement

 inférieures à 0°C (-13°C pour l'éthylène glycol, - 59°C pour le propylène glycol). Leur application

 permet de diminuer le point de congélation de l'eau présente sur les avions sous forme de givre, 

de glace ou de neige.

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